Résumé du projet de thèse
Dans son ouvrage Du goût de l’autre, de 2018, l’anthropologue Mondher Kilani met en lumière les qualités heuristiques du cannibalisme : « Le cannibalisme [est] là pour nous parler d’autre chose que de lui-même, pour nous donner à penser de nouveaux référents que l’expérience ne donne pas à voir directement ou que nous n’avons de moyens direct de conceptualiser. » Selon lui, le cannibalisme constitue une institution de fabrication de l’humain dans les cultures, une « anthropopoiésis ». Ma thèse propose de se saisir de ce concept dans son sens large afin de voir les enjeux socio-culturels de l’appropriation des mythes cannibales dans les œuvres d’art contemporain ; comment ces œuvres, qui mettent en scène de manière plus ou moins directe des formes de cannibalisme, peuvent être émancipatrices. A la suite des expositions Magiciens de la terre, en 1989 et Africa remix, en 2005, mon projet s’inscrit dans une mouvance de questionnement de la persistance des dominations coloniales. En accordant une place importante aux productions des artistes femmes, je cherche aussi à comprendre les liens entre le cannibalisme et le sexe féminin, comment les mythes cannibales permettent à ces artistes de questionner la construction de la femme comme objet de consommation à la fois sexuelle et maternelle.
Activités de recherche
Publication
“O mito canibal na obra de Rébecca Chaillon : um monstro decolonial” (Le mythe décolonial dans l’oeuvre de Rébecca Chaillon), Anais da 61a Jornada da Associação brasileira de críticos de arte, Resistências poéticas, arte, crítica et direitos humanos (Résistances poétiques, art, critique et droits de l’homme), 2020
Journées d’études et colloques
- Communication "Incarner la sauvage pour dévoyer la norme : le "Monstre d’amour" de Rébecca Chaillon", journée d’étude Censurer les arts - Encadrer les corps, 4 et 5 février, Ecole des Chartes, Paris.
- Direction scientifique, avec Carla Da Costa et Léa Jusseau, de la journée d’étude Les nouveaux territoires de la ligne, 7 décembre 2021, Maison de la recherche, Université de Lille.
- Communication "Comprendre et faire comprendre : l’exemple d’une oeuvre interactive dans la recherche en arts", journée d’étude Échanges : méthodes et expérimentations, 6 décembre 2021, ED SHS, Université de Lille.
- Direction scientifique, avec Clémence Canet, Anne Creissels et Amélie François, de la journée d’étude Enjeux actuels des pratiques performatives entre art, recherche et activisme - dialogue France Québec, 9 avril 2021, CEAC, Université de Lille (en ligne).
- Communication “Appropriation de mythes par les artistes-femmes : une constellation émancipatrice - le cas du mythe cannibale”, colloque Constellations Créatrices : héritages et réseaux féminins / queer, 6 février 2021, Les Jaseuses, en ligne.
- Direction scientifique, avec Clémence Canet et Marguerite Demoëte, Les Mercredis de la recherche en arts, cycle de conférences 2020-2021 au musée des Beaux-Arts de Tourcoing, Tourcoing, France.
- Communication “Le cannibale : un monstre émancipateur ?”, 7e Journée des doctorant·e·s du CEAC, 7 mars 2020, CEAC, Université de Lille.
- Communication “Artiste-chercheur·se/Chercheur·se-artiste : de l’outil de production à la production d’outils”, séminaire Recherche et pratique en arts, 20 février 2020, CEAC, Université de Lille.
Expositions individuelles
2021
Cousu de fil rouge, mai, Galerie La Confection Idéale, Tourcoing, France
2019
Racines, septembre-octobre, Post-flamand art space, Dalian, Liaoning, Chine.
2018
São Paulo, entre concreto e orgânico, juin, Espace d’exposition de la mairie de Navarrenx, Nouvelle Aquitaine, France.
2017
Frontière Intime, mai, Espace d’exposition de Saint-Jean-Trolimon, Bretagne, France.
2016-2017
Temps Incontinu, d’octobre à janvier, Espace d’exposition Le Maracuja, Clermont-Ferrand, Auvergne, France.
2015
Sève, métamorphoses féminines, de juin à septembre, Galerie Ampliart, Poços de Caldas, Brésil.
2014
Femmes-arbres, de août à septembre, rencontres Magdalenas, réseau international des femmes dans le théâtre contemporain. Espace municipal Nelson Foot de Jundiaí, Brésil.
2013
Métamorphoses, du 6 au 22 décembre, Galerie Terto, São Paulo, Brésil.
Expositions collectives
2021-2022
Narration sur lattitude, de 26 decembre à 24 janvier à la Galerie Feng Shang, avec le commissariat d’exposition Lynna Zhu, Shenyang, Chine
2021
5e Biennale du Sertão - Océan Immobile, août à octobre, Centre d’art contemporain du Ceará, avec le commissariat d’exposition de Denilson C. Santana, Ceará, Brésil.
2020
100% APV – huitième édition, du 8 au 16 octobre, Galerie Commune, Tourcoing, France.
Sensibiliser, du 22 au 25 septembre, Commissariat d’exposition de Liu Yanxin, Galerie de l’IESA, Paris, France.
Narration sur latitude II, du 12 au 30 septembre, Galerie Post Flamand art space, avec le commissariat d’exposition Lynna Zhu, Dalian, Liaoning, Chine.
2019
Frontières, octobre, dans le cadre de Lille 3000, Sciences Po Lille, France.
Narration sur latitude, août-septembre, Galerie Baohe, Dalian, Liaoning, Chine.
Des (mauvaises) herbes, du 25 avril au 6 mai, Galerie Commune, Tourcoing, France.
100% APV – septième édition, du 28 mars au 5 avril, Galerie Commune, Tourcoing, France.
2018
#WELL 18, 17 et 18 novembre, Louvre-Lens, Lens, Hauts de France, France.
Minjas Candelas, 28 et 29 juillet, Chapelle du chemin de Saint-Jacques de Compostelle,
Borce, Nouvelle-Aquitaine, France.
Je t’aime la terre et je danse pour toi, festival de performances, 20 et 21 mai, Salle Archipel, Montpellier, Occitanie, France.
2017
Sculpteurs de Bretagne, de mars à avril, Espace municipal de Landivisiau, Bretagne, France.
2014
Questions de l’univers féminin, de février à mars, Centre culturel arabosyrien, São Paulo, Brésil.
2012
Ébullition, septembre, Centre de culture judaïque, São Paulo, Brésil
2011
Identités, du 17 au 23 novembre, Espace Culturel Luiz Rogério Telles Scaglione, São Paulo, Brésil.
