Sphère publique et devenir commun


Herbier, graphisme et géolocalisation
21 novembre 2017

Journée d’étude organisée par l’équipe de recherche ?Théorie Expérimentation Arts Médias et Design (TEAMeD) du laboratoire EA4010 AIAC ? associé au master Médias, design et art contemporain (MDAC)

Programme :
 
Yann Aucompte, Les écologies et les éthiques : problème pratique du graphisme et de ses empreintes
Je propose de présenter les enjeux théoriques d’une recherche-action autour de 4 affiches réalisées pour le séminaire « Art / écologie / complexité » dirigé par Roberto Barbanti et Makis Solomos à l’Université Paris-VIII. Ce projet a eu pour ambition d’assumer le défi qui consiste à produire du graphisme dans un contexte critique vis-à-vis de l’artialisation et de l’esthétisation du monde. Chaque affiche a été l’occasion d’expérimenter une posture éthique très identifiable. La question permanente, « comment faire un graphisme écosophique ? », a été traversée par de nombreuses autres problématiques. Loin d’avoir donné une réponse cette recherche n’a fait que rendre plus évidente les ambiguïtés sous-jacentes à l’activité de graphiste. La visée de cette recherche est de tenter de démontrer que le design peut être considéré comme un art écosophique. Dans ce travail de recherche philosophique, l’objet est de démontrer que le design graphique n’est pas un art appliqué mais un art impliqué. En effet, contrairement à l’art qui se fictionne comme autonome le design graphique se pense hétéronome par structure. Il s’agira dans les faits de penser le graphisme non plus comme un acte mais comme un évènement, non plus comme un geste mais comme un environnement. Éthique et puissance d’agir sont conférées par l’environnement des sujets et ne sont pas l’effet exclusif de leur volonté ou de leur perception individuelle.
 
Cédric Pigot et Magali Daniaux The First Garden, à la recherche de nouvelles stratégies opératoires
Depuis leur rencontre, en 2001, leur œuvre conjointe est marquée du double sceau de l’expérimentation et de la performance. Leurs pièces mêlent des médias divers et associent des registres opposés avec une prédilection pour les correspondances entre science-fiction et documentaire, ingénierie de pointe et contes fantastiques, matériaux lourds et sensations fugaces. Aux installations et objets, dessins et collages de leurs débuts se sont progressivement ajoutés des expérimentations et gestes artistiques plus immatériels. Vidéos, créations sonores, musique, poésie, recherches olfactives, œuvres virtuelles aux confins de l’art numérique ont formé un cycle d’oeuvres consacré aux étendues Arctiques et qui abordent des problématiques liées au changement climatique, les questions économiques, politiques et géostratégiques, le développement urbain et la gestion des ressources alimentaires. Magali Daniaux et Cédric Pigot travaillent actuellement en Alaska sur des projets consacrés à l’archéologie, la géologie et le réchauffement climatique
Cosimo Lisi, Cyber Phantasmagorie et zone d’opacité dans la métropole contemporaine.
Cosimo Lisi est doctorant auprès de l’école doctorale en Esthétiques, Sciences et Technologies des Arts de l’Université Paris VIII, en cotutelle avec l’école doctorale en Ingegneria dell’Architettura e Tecnica Urbanistica de l’Université Sapienza de Rome. Sa recherche analyse le rôle de l’art dans la construction de l’espace urbain néolibérale et les pratiques de rupture des régimes discursifs et des modèles d’urbanisation néolibéraux expérimentés par différents collectifs artistiques. Depuis 2014, il est membre du comité de rédaction de la maison d’édition Eterotopia France. Il a suivi la publication du livre de Stany Cambot pour Echelle Inconnue, Villes Nomades. Histoires clandestines de la modernité et organisé des journées d’étude autour des thèmes du livre.

Liliane Terrier Les promenades / Locative Média Art
Programme de promenades, conférences »reliant des pratiques artistiques —fondées sur les médias de localisation en contexte métropolitain Paris-Banlieue— la procession médiévale, la promenade rousseauiste, l’excursion dadaïste, la déambulation surréaliste, la promenade benjaminienne, situationniste, la performance fluxus, le land art.
Liliane Terrier est enseignante-chercheur émérite au sein du département Arts plastiques de l’Université Paris 8, de 1974 à 2011, je me suis continûment consacrée à la question du rapport texte-image, porté par la gravure typographique, la photocopie, le livre d’artiste, le fax, puis le web en relation intime avec une forme de land art urbain issu des technologies GPS. Je tente alors une forme possible de syncrétisme de ces champs d’intérêt apparemment dissemblables, dans une pratique fidèle et prolongée de directrice de rédaction de blogs collectifs, éditant des comptes-rendus vidéo et textes de conférences d’artistes contemporains invités à Paris 8 (cycle Moments d’art contemporain), puis plus spécifiquement nouveaux médias, (cycle l’Observatoire des nouveaux médias), et en parallèle d’un blog de type revue d’art La Figure dans le paysage-Paris 8, avec les étudiants. La Figure dans le paysage, blog devenu personnel, existe à partir de mars 2013. À partir du 16 juillet 2016, il est conduit par un club de cinq rédactrices. »